Histoire du judo
Présentation d'une vidéo rare de Jigoro Kano : KOSHIKI NO KATA
://www.youtube.com/watch?v=ot5z7viZhqc
***********************************
DESCRIPTION
Calligraphie japonaise du mot « judo »
Le terme judo est composé de 2 kanjis signifiant :
Judo peut donc se traduire par la voie de souplesse ou principe de l'adaptation.
HISTOIRE
Le souhait de Jigoro Kano, son fondateur, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales en prenant comme point de départ l'enseignement des koryu (anciennes écoles traditionnelles), Tenshin Shinyo Ryu et Kito Ryu, qu'il avait pratiqué durant 6 années.
La légende dit que pour établir les principes du judo, il s'inspira du spectacle d'arbres couverts de neige, lors d'un hiver rigoureux, en remarquant que les branches du cerisier réagissaient différemment des roseaux. Sous le poids de la neige abondante, les branches de cerisiers, dures, cassaient alors que les roseaux, plus souples pliaient et se débarrassaient de « l'agresseur » avec souplesse. La voie de la souplesse était née.
La « légende », dans sa simplicité, n'est pas éloignée du souhait initial de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Jigoro Kano avait conscience que le ju-jitsu tel qu'il était pratiqué n'était plus adapté à l'époque moderne. Les techniques étaient parfois très dangereuses à apprendre et la plupart des maîtres n'étaient pas très pédagogues ou enseignaient un ju-jitsu décadent et inefficace. En s'inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Jigoro Kano décida d'expurger du jujitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes afin de faciliter l'enseignement sous formes de kata. L'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n'était plus du ju-jitsu, mais un nouvel art martial à vocation éducative. Le judo était né.
Le judo connut un succès qui s'étendit largement au-delà des frontières japonaises et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en entraînant la confusion entre art martial et sport de combat. Ainsi, le judo des origines s'orienta de plus en plus vers l'aspect sportif lorsque les champions du Kodokan eurent définitivement battu la plupart des écoles de ju-jitsu au cours de combats organisés. Le pouvoir économique du Kodokan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.
Le judo commence à être enseigné au Japon en 1882 au Kodokan, en France par maître Mikinosuke Kawaishi et maître Shozo Awazu. Moshe Feldenkrais crée en 1936 le 1er club de Judo en France le Jujitsu-Club de France, puis en 1946, Paul Bonet-Maury fonde la Fédération française de judo et de jiu-jitsu (FFJJJ)[2]dont il devient le 1er président et qui se sépare ainsi de la Fédération française de lutte et deviendra par la suite la Fédération française de judo-jujitsu, kendo et disciplines associées[3].
***********************************
SHIN GI TAI
L'esprit, la technique et le physique… Trois compétences que l’on retrouve dans le judo
SHIN | GI |
TAI |
Issues de valeurs ancestrales japonaises, ces trois éléments communs à tous les arts martiaux se révèlent être indissociables de la pratique des arts martiaux.. elles sont l’aboutissement de l’investissement de chaque pratiquant et forment en quelque sorte, la personnalité du judoka. Elles sont toutefois présentes différemment selon l’âge et le niveau de pratique du judoka. Un jeune combattant a ainsi plutôt tendance à privilégier le « Tai », le physique. La pratique, elle, fait que la technique, le « Gi », se développe et avec l’expérience, le judoka prendra de plus en plus conscience de l’importance de l’élément « Shin », découvrant ainsi peut-être une forme de sagesse.
Trois valeurs d’importance… définition :
- Le SHIN, large concept qui intègre le cœur, l’intelligence dans le combat mais aussi l’engagement du judoka au service du judo ainsi que les comportements exemplaires d’autant plus importants que le grade est élevé. Le fruit de l’expérience aussi et la capacité à transmettre aux autres.
- Le GI ou le savoir-faire du judoka, c’est-à-dire le degré d’expertise, la maîtrise de la technique.
- Le TAI où l’ensemble des qualités physiques au service de la technique, il s’agit là de développer les potentialités du corps pour l’adapter aux exigences du Judo.
Ces trois éléments doivent en tout cas être présents chez tous les judokas, quel que soit leur grade. Le corps est au service de la technique et c’est l’esprit qui met le corps en mouvement
Le grade, en Judo représente une triple valeur : SHIN (valeur morale, esprit, caractère), GHI (valeur technique), TAÏ (valeur corporelle). Cette triple valeur peut exister, pour chaque pratiquant, en proportion variable selon l'âge, la santé, le sexe.
|
.*************************************
Quelques citations de Jigoro KANO, inventeur du judo.
- Plus l’ascension est longue, plus la montée est difficile plus grande sera la satisfaction … et plus magnifique sera la vue une fois au sommet.
- On ne juge pas un homme sur le nombre de fois qu’il tombe mais sur le nombre de fois qu’il se relève.
- Une technique supérieure surpasse la force.
- Nous nous entraînons pendant des milliers d’années, mais la victoire ou la défaite survient en un instant.
- Le judo a dépassé le stade primitif de l’utilité pour atteindre celui d’une science et d’un art.
- L’idée de considérer les autres comme des ennemis ne peut être que de la folie, et une source de régression.
- Surmonter l’habitude d’employer la force contre la force est une des choses les plus difficiles de l’entraînement du judo. On ne peut espérer progresser sans y parvenir.
- Dans toutes les sortes d’entraînements, le point le plus important est de se libérer de ses mauvaises habitudes.
- Le sens du sport n’est pas dans le score ou le record mais dans l’habileté et les moyens déployés pour y parvenir.